1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49

Dans les jours qui précédèrent et suivirent la Libération, des actes répréhensibles furent commis bien souvent à mon insu et celle de Louis LALÈS, n'a t'on pas retrouvé des documents de réquisition signés de ma main (signature mal imitée).
 
rapport écrit par un inconnu avec imitation de ma signature


texte écrit sur le Front de Lorient en 1944,
figurant dans le Livre d'Or d'Angèle LE VÉZU


Quatre femmes furent tondues :
- Marie LE FUR épouse LE GALL, restauratrice à qui à juste raison il était reproché par la population de s'être enrichie en fournissant nourriture aux Allemands, alors que rien ne l'obligeait à le faire. En effet l'intendance de l'armée d'occupation était chargée de cette tâche. Marie LE FUR se procurait chez certains cultivateurs (eux aussi peu regardant) de la nourriture (beurre, oeufs, poulets, lapins...) à des prix élevés, ce qui fait que le simple citoyen ne pouvait pas suivre financièrement. Son mari était prisonnier de guerre en Allemagne. Son fils Jean fut tué par un tir de semonce d'un soldat allemand le 30 janvier 1944. Cela ne faisait pas d'elle une dénonciatrice.
- Angèle BRIAND épouse COÏC et sa soeur Marie furent tondues dans le café - restaurant tenu par Angèle BRIAND le 25 juillet 1944. Le mari d'Angèle BRIAND était prisonnier de guerre en Allemagne. Son fils Raymond fut blessé à la tête par un tir de semonce d'un soldat allemand le 30 janvier 1944. Il leur était reproché d'avoir avec les Allemands des rapports trop amicaux. Cela ne faisait pas d'elles des dénonciatrice.
- Augustine LALES veuve LE BRETON, elle tenait un hôtel - restaurant à la gare de Belle-Isle-Bégard, elle fut tondue alors qu'avec Louis LALÈS et Jean-Marie MADIGOU nous recherchions le corps de Roger, cet acte fut commis par un groupe étranger à Louargat. Augustine LALES était la belle-soeur de Bernadette LALÈS. Il lui était reproché de servir à manger à des soldats allemands. Cet acte fut totalement injustifié.

Mise aux arrêts de François GOAREGUER :
Alors qu'avec Louis LALÈS et Jean-Marie MADIGOU nous recherchions le corps de Roger, François GOAREGUER fut arrêté par un groupe s'étant joint à la Résistance dans les derniers jours, il lui était reproché d'avoir dénoncé Roger MADIGOU l'ayant soit disant vu passer près de chez lui quelques minutes avant son arrestation. Matériellement comment aurait t-il eut le temps de le faire ?
Il fut victime d'une injustice..