Plaque dédiée
aux résistants et civils arrêtés par les Allemands et les
miliciens autonomistes bretons de la milice PERROT
(bezen PERROT) lors d'une rafle ou opération de police sur la commune le
mardi 16 mai 1944.
Cette rafle entre dans le cadre d'une vaste opération
de police sur tout le secteur : Maël-Pestivien, Kergrist-Moëlou, Saint-Servais,
Peumerit-Quintin, Saint-Nicolas-du-Pélem, Saint-Gilles-Pligeaux et Saint-Nicodème,
elle a pour but la recherche et la destruction des maquis fortement installés
dans le secteur.
Les opérations sont dirigées par le sinistre
RUDOLPH (1) de la Gestapo de Saint-Brieuc, celui là même qui
dirigea la rafle de Callac le 9 avril 1944.
De nombreuses habitations sont
perquisitionnées et pillées, les familles sont menacées par
les miliciens.
Après un tri auquel participe un traître, 23 personnes
demeurant à Maël-Pestivien sont arrêtées dont le maire
et le médecin, ainsi que 12 à 15 autres personnes étrangères
à la commune.
Les classes de l'école publique sont utilisées
comme salle de regroupement et de contrôle d'identité. A l'étage
est installée une salle de torture, où les tortionnaires nazis et
leurs sbires miliciens autonomistes bretons font pleuvoir les insultes et les
coups avec une extrême sauvagerie.
Avant de quitter les lieux, les Allemands
mettent le feu à trois maisons qui sont considérées comme
des refuges à terroristes.
Le 17 mai 1944 à 7 h, les personnes
arrêtées sont rassemblées place du bourg pour être conduites
à la caserne Charner de Saint-Brieuc. Certaines personnes sont remises
en liberté à Saint-Brieuc, les autres sont emprisonnées à
la Maison d'arrêt de Saint-Brieuc.
Le 18 mai 1944, les personnes maintenues en détention sont transférées
au camp Marguerite de Rennes où elles arrivent le 19 mai.
Le 28 juin
1944, les détenus prennent le train
devant les conduire en Allemagne en transitant par le camp d'internement de Compiègne
dans l'Oise d'où certains seront envoyés dans des camps de travail
au titre de STO, d'autres dans des camps de concentration en Allemagne.
Bilan
de la rafle :
1 fusillé : Yves MARTIN,
La Butte
des soixante-dix-neuf Fusillés,
La Maltière
en Saint-Jacques-de-la-Lande
1
décédé des suites des tortures subies : Louis LE PROVOST,
2
morts en déportation : Armand GRENEL et Pierre LE GRAET,
3
maisons incendiées,
(1)
Rudolf KIEKHAEFER, né le 24 novembre 1911 à Kammin province de Poménarie
en Pologne, marié, un fils, secrétaire d'administration, membre
de la SS depuis 1933. Chef de la sûreté allemande de Saint-Brieuc,
responsable de la mort de plusieurs dizaines de Résistants.