LE PREMIER GROUPE DE RESISTANTS
DANS LE SECTEUR DE LANNION
Le groupe Roger Barbé - Maurice Robert
D'après un texte de Corentin André le capitaine Maurice paru dans le journal "Le Trégor", le premier groupe de Résistance à l'occupation allemande dans le secteur de Lannion, se situe au début du mois de juillet 1940.
On appelle communément ces groupes "indépendants" car n'étant pas lié à une organisation ou "groupes spontanés". Ils furent la conjonction de volontés déterminées de quelques-uns de refuser la défaite et l'occupation. Il était hors de question pour ces pionniers de la Résistance d'accepter la soumission à l'Allemagne hitlérienne.
En juillet 1940, l'heure n'est pas à la Résistance, en effet le 10 du même mois, 569 députés et sénateurs votent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
Ils inventent la Résistance Intérieure Française, jaillit de son peuple humilié et préfigurent aussi dans sa globalité et sa diversité.
- Un jeune officier d'active, évadé, venant des enfants de troupe, de 21 ans, Roger Barbé.
- Un marin de commerce installé à Pont-Labbé, âgé de 27 ans, prisonnier de guerre évadé, Maurice Robert travailla au Joncourt en Ploubezre chez Alexis Henry (qui fut condamné à deux mois de prison pour l'avoir hébergé, peine qu'il purgea à Brest), puis il fut recueilli par Augustine Bertin veuve Le Nair de Ploulec'h.
- Un ouvrier menuisier, anti-fasciste de 20 ans, Eugène Le Bell.
- Un jeune volontaire des Brigades Internationales lors de la guerre d'Espagne, Lucien Brout, boulanger.
- Une veuve de guerre de 52 ans, Augustine Bertin veuve Le Nair, chez laquelle Maurice Robert travaillait.
- De jeunes ouvriers ou apprentis Lannionnais : Hyacinthe Thetiot ; François Querrec ; Jean Jolivet ; Pierre Le Roux, apprenti mécanicien ; François Chapelain, boulanger, âgé de 19 ans.
- Des militants laïques ou catholiques.
Des réunions se tiennent chez Madame Le Nair en Ploulec'h, chez laquelle travaille Maurice Robert.
En quelque sorte, l'embryon symbolique de la Résistance qui défilera sur les Champs Elysées, à Paris, le 24 août 1944, dans l'apothéose glorieuse de la Libération, sans ses pionniers fusillés ou misérables captifs agonisants dans les bagnes nazis.
Cette page d'histoire fut écrite par des jeunes garçons de notre ville de Lannion, alors que tout espoir paraissait perdu.
Dans ses souvenirs écrit sur son lit d'hôpital Eugène Le Bell :
" Je suis contacté par Lucien Brout, qui me propose d'entrer dans son groupe, au début du mois de juillet 1940 ; au début je ne suis en contact qu'avec Lucien. La première mission qui m'est demandée est de me faire embaucher au terrain d'aviation de Servel, de noter tout ce que je vois, de me procurer un pistolet, et toutes sortes de missions secondaires. Plus tard je fais la connaissance de nos deux chefs : Maurice Robert et Roger Barbé ".
François Chapelain évoque en 1983 le souvenir de Lucien Brout :
" Nous travaillions ensemble au fournil chez Madame Lucas, un jour il me dit : " Les Allemands je les ai vu faire en Espagne, ils vont finir par tous nous tuer. On devrait former un groupe, c'était en juin 1940. "
Le membres du groupe ne restent pas inactifs, en effet, ils agissent :
- relevé du plan du camp d'aviation de Servel pour le communiquer aux alliés.
- sabotage de la ligne téléphonique entre le camp d'aviation de Servel et Trébeurden, avant un bombardement sur directive des alliés, afin de limiter la riposte allemande.
- décompte des départs et retours d'avions de guerre allemand de Servel.
- détournement d'explosifs.
- distribution de tracts, d'après les informations de radio Londres, la BBC ...
Au mois de décembre 1940, c'est la catastrophe. Le capitaine Hemery, notaire à Huelgoat, commandait le bureau de la place à Lannion et employait Roger Barbé, avec lequel il avait contribué à démobiliser clandestinement près de 1200 prisonniers évadés ou en situation irrégulière. Il est dénoncé par deux traîtres. Le groupe Barbé est " donné " également par ces deux hommes pour la somme de 100000 Francs.
Les membres du groupe arrêtés
Le 28 décembre 1940, dans la soirée, tous les membres du groupe sont interpellés individuellement.
Eugène Le Bell est arrêté vers 7h du soir au restaurant rue de Kerampont, un inconnu avec qui il lui arrivait de manger avait revêtu l'uniforme allemand et d'autres de la Gestapo sont arrivés pour lui signifier son arrestation.
Un bal de noces à Pen-ar-Stang tourne quelques minutes plus tard au piège : plusieurs membres du groupe sont là, pour la noce d'un ami. Hyacinthe Thetiot joue même de la musique, il réussit à s'échapper. Les autres sont emmenés : Roger Barbé, François Querrec, des jeunes ouvriers ou apprentis Lannionnais. Hyacinthe Thetiot sera arrêté à son tour dans la nuit.
Tous sont conduits à la kommandantur de Lannion, dans un bâtiment situé en bas du collège actuel appartenant à la famille Tassel-de-Beauregard.
François Chapelain raconte son arrestation :
" C'était un samedi soir et tout l'après-midi j'avais cherché en vain le pistolet que mon père possédait, à Ploubezre où j'habitais. En vain, heureusement. Vers 23h30, Madame Lucas ma patronne me réveille : deux hommes se prétendant de la police ont frappé à la porte. Elle a peur et me demande d'aller ouvrir avec elle. A la porte, la Gestapo et un civil qui me demande mon nom et va fouiller aussitôt dans ma chambre. Dans mon pardessus il y aurait sûrement eu le pistolet de mon père si je l'avais trouvé ."
François Chapelain est donc arrêté et amené rejoindre ses camarades à la kommandantur de Lannion.
Au cours du premier interrogatoire des plans d'installations allemandes faits par notre groupe sont posés sur une table, certains portent les signatures de camarades arrêtés. Au cours de cet interrogatoire, dans un bureau voisin, un Français est vu par les emprisonnés sablant le champagne pour fêter l'événement.
Les premiers groupes de Résistance à l'occupation allemande sur Lannion, se situent au début du mois de juillet 1940
D'après un texte de Corentin ANDRE le capitaine MAURICE paru dans le journal "Le Trégor"
On appelle communément ces groupes " indépendants " car n'étant pas lié à une organisation, les groupes spontanés. Ils furent la conjonction de volontés déterminées de quelques-uns de refuser la défaite et l'occupation. Il était hors de question pour ces pionniers de la Résistance d'accepter la soumission à l'Allemagne hitlérienne.
En juillet 1940, l'heure n'est pas à la Résistance, en effet le 10 du même mois, 569 députés et sénateurs votent les pleins pouvoirs au Maréchal PETAIN.
Ils inventent la Résistance Intérieure Française, jaillit de son peuple humilié et préfigurent aussi dans sa globalité et sa diversité.
- Un jeune officier d'active, évadé, venant des enfants de troupe, de 21 ans, Roger BARBE.
- Un marin de commerce installé à Pont-Labbé, âgé de 27 ans, Maurice ROBERT, il travailla au Joncourt en Ploubezre chez Alexis HENRY (qui fut condamné à deux mois de prison pour avoir hébergé un prisonnier de guerre évadé, peine qu'il purgea à Brest), puis chez Madame Augustine LE NAIR en Ploulec'h.
- Un ouvrier menuisier, anti-fasciste de 20 ans, Eugène LE BELL.
- Un jeune volontaire des Brigades Internationales lors de la guerre d'Espagne, Lucien BROUT, boulanger.
- Une veuve de guerre de 52 ans, Madame Augustine LE NAIR, chez laquelle Maurice ROBERT travaillait.
- De jeunes ouvriers ou apprentis Lannionnais : Hyacinthe THETIOT ; François QUERREC ; Jean JOLIVET ; Pierre LE ROUX, apprenti mécanicien ; François CHAPELAIN, boulanger, âgé de 19 ans.
- Des militants laïques ou catholiques.
Des réunions se tiennent chez Madame LE NAIR en Ploulec'h, chez laquelle travaille un évadé de guerre Maurice ROBERT.
En quelque sorte, l'embryon symbolique de la Résistance qui défilera sur les Champs Elysées, à Paris, le 24 août 1944, dans l'apothéose glorieuse de la Libération, sans ses pionniers fusillés ou misérables captifs agonisants dans les bagnes nazis.
Cette page d'histoire fut écrite par des jeunes garçons de notre ville de Lannion, alors que tout espoir paraissait perdu.
Dans ses souvenirs écrit sur son lit d'hôpital Eugène LE BELL :
" Je suis contacté par Lucien BROUT, qui me propose d'entrer dans son groupe, au début du mois de juillet 1940 ; au début je ne suis en contact qu'avec Lucien. La première mission qui m'est demandée est de me faire embaucher au terrain d'aviation de Servel, de noter tout ce que je vois, de me procurer un pistolet, et toutes sortes de missions secondaires. Plus tard je fais la connaissance de nos deux chefs : Maurice ROBERT et Roger BARBE ".
François CHAPELAIN évoque en 1983 le souvenir de Lucien BROUT :" Nous travaillions ensemble au fournil chez Madame LUCAS, un jour il me dit : " Les Allemands je les ai vu faire en Espagne, ils vont finir par tous nous tuer. On devrait former un groupe. C'était en juin 1940. "
Le membres du groupe ne restent pas inactifs, en effet, ils agissent :
- relevé du plan du camp d'aviation de Servel pour le communiquer aux alliés.
- sabotage de la ligne téléphonique entre le camp d'aviation de Servel et Trébeurden, avant un bombardement sur directive des alliés, afin de limiter la riposte allemande.
- décompte des départs et retours d'avions de guerre allemand de Servel.
- détournement d'explosifs.
- distribution de tracts, d'après les informations de radio Londres, la BBC ...
Au mois de décembre 1940, c'est la catastrophe. Le capitaine HEMERY, notaire à Huelgoat, commandait le bureau de la place à Lannion et employait Roger BARBE, avec lequel il avait contribué à démobiliser clandestinement près de 1200 prisonniers évadés ou en situation irrégulière. Il est dénoncé par deux traîtres. Le groupe BARBE est " donné " également par ces deux hommes pour la somme de 100000 Francs.
Les membres du groupe arrêtés
Le 28 décembre 1940, dans la soirée, tous les membres du groupe sont interpellés individuellement.
Eugène LE BELL est arrêté vers 7 heures du soir au restaurant rue de Kerampont, un inconnu avec qui il lui arrivait de manger avait revêtu l'uniforme allemand et d'autres de la Gestapo sont arrivés pour lui signifier son arrestation.
Un bal de noces à Pen-ar-Stang tourne quelques minutes plus tard au piège : plusieurs membres du groupe sont là, pour la noce d'un ami. Hyacinthe THETIOT joue même de la musique, il réussit à s'échapper. Les autres sont emmenés : Roger BARBE, François QUERREC, des jeunes ouvriers ou apprentis Lannionnais. Hyacinthe THETIOT sera arrêté à son tour dans la nuit.
Tous sont conduits à la kommandantur de Lannion, dans un bâtiment situé en bas du collège actuel.
François CHAPELAIN raconte son arrestation :
" C'était un samedi soir et tout l'après-midi j'avais cherché en vain le pistolet que mon père possédait, à Ploubezre où j'habitais. En vain, heureusement. Vers 23 heures 30, Madame LUCAS me réveille : deux hommes se prétendant de la police ont frappé à la porte. Elle a peur et me demande d'aller ouvrir avec elle. A la porte, la Gestapo et un civil qui me demande mon nom et va fouiller aussitôt dans ma chambre. Dans mon pardessus il y aurait sûrement eu le pistolet de mon père si je l'avais trouvé ."
François CHAPELAIN est donc arrêté et amené rejoindre ses camarades à la kommandantur de Lannion.
Au cours du premier interrogatoire des plans d'installations allemandes faits par notre groupe sont posés sur une table, certains portent les signatures de camarades arrêtés. Au cours de cet interrogatoire, dans un bureau voisin, un Français est vu par les emprisonnés sablant le champagne pour fêter l'événement.
BARBE Roger, Pierre, Auguste
Né le 30 juillet 1920 à Saint-Glen (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Fils d'Albert Barbé, bourrelier et d'Augustine Coûté, ménagère puis factrice aux PTT.
Demeurant avec sa mère rue de Tréguier à Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor) depuis le 1er novembre 1939.
Enfant de troupe de l'Ecole Nationale d'Autun, puis affecté au 3ème RAD à Vincennes, évadé de guerre .
Revenu à Lannion le 15 juillet 1940.
Constitue avec Maurice ROBERT, un autre évadé de guerre, en juillet 1940, le premier groupe de Résistance connu dans la région de Lannion.
A la suite de nombreuses actions (sabotages et relevés de plans d'installations militaires de l'ennemi), le groupe entier est arrêté les 28 et 29 décembre 1940.
Roger Barbé est arrêté le 29 décembre 1940 à 21h à Pen-ar-Stang en Buhulien près de Lannion chez Monsieur TANGUY sabotier où il assistait à une soirée de noces.
Jugé à Brest le 21 avril 1941, condamné à la peine de mort comme six autres membres du groupe.
Fusillé le 4 octobre 1941 au camp de La Maltière en Saint-Jacques de la Lande près Rennes (Ille-et-Vilaine).
BERTIN Émilie, Augustine veuve LE NAIR
Née le 31 octobre 1890 à Elboeuf (Seine-Inférieure ; Seine-Maritime).
Fille d'Adolfe, Louis Bertin, tisseur et d'Augustine Naveteux, journalière, demeurant à Elboeuf.
Epousa Adolphe Le Nair, gardien due bureau au Ministère de la Marine, décédé en 1940, demeurant à Ploulec'h (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Augustine Bertin fut arrêtée le 28 décembre 1940 à 21h à son domicile de Ploulec'h avec Maurice ROBERT.
Condamné le 12 avril 1941 à 10 ans de travaux forcés, peine commuée en 3 ans de réclusion.
Incarcérée en forteresse en Allemagne, de retour après la libération.
Membre du réseau Confrérie Notre Dame de Castille agent P2.
Décédée le 4 février 1975 à Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
BROUT Lucien, Émile
Né le 20 mars 1922 à Paris 15e (Seine).
Pupille de l'assistance publique d'éducation surveillée de Belle-Isle-en-Mer, placé chez Madame LE JUNTER-LUCAS, boulangère à Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor), a quitté sa patronne le 29 décembre 1940 pour se rendre chez Madame LE NAIR à Ploulec'h (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Arrêté le 28 décembre 1940 à 21h chez Madame LE NAIR à Ploulec'h.
Inculpé d'espionnage et condamné à mort le 12 avril 1941, peine commuée en 3 ans de réclusion.
Incarcéré en forteresse en Allemagne, de retour après la libération.
CHAPELAIN François
Né le 1er août 1921 à Ploubezre (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Fils d'Eugène, Marie Chapelain et d'Anne, Marie Olivier, ménagère.
Garçon boulanger chez Madame Veuve LE JUNTER-LUCAS.
Arrêté le 29 décembre 1940 à 0h15 par des gendarmes Allemands chez sa patronne où il dort, Madame LE JUNTER-LUCAS qui a ouvert la porte a entendu un civil qui accompagnait les gendarmes Allemands dira à François CHAPELAIN : " François, mets tes sabots et couvres-toi, tu en auras besoin ".
Condamné le 12 avril 1941 à 10 ans de travaux forcés, puis gracié. Libéré le 13 avril 1941, il reviendra à la maison à pieds de Brest.
Décédé à Lannion vers 1995.
HENRY Alexis, Louis, Marie
Né le 23 septembre 1903 à Ploubezre (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Fils d'Yves, Marie Henry, cultivateur et de Marie, Antoinette Turluer, cultivatrice, demeurant à La Croix-Joncourt en Ploubezre.
Il épousa le 15 novembre 1926 Emilie, Pauline AUREGAN à Ploubezre, le couple eut 3 enfants.
Profondément anti-nazi, en août 1940, Alexis HENRY employa durant 5 jours Maurice ROBERT prisonnier de guerre évadé dont les circonstances de son arrivée dans le Trégor sont inconnues. Suite à l'arrestation de ce dernier le 28 décembre 1940, Alexis HENRY fut arrêté en février-mars 1941, transféré à Brest (Finistère), jugé par un tribunal militaire allemand et condamné à 2 mois de prison, remis en liberté, il rentra chez lui, puis le 6 septembre 1941 il fut de nouveau arrêté et conduit à la maison d'arrêt de Rennes (Ille-et-Vilaine) où il effectua sa peine.
Après la Libération, Alexis HENRY fut élu conseiller municipal à Ploubezre.
Décédé le 23 avril 1974 à Ploubezre.
JOLIVET Jean
Né le 30 août 1922 à Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Arrêté le 28 décembre 1940 à 10h30 au domicile de sa mère par un soldat allemand accompagné d'un civil allemand parlant parfaitement le Français.
Sa mère est aussi arrêtée, puis relâchée.
Inculpé d'espionnage et condamné à mort le 12 avril 1941, peine commuée en 3 ans de réclusion.
Incarcéré en forteresse en Allemagne, de retour après la libération.
LE BELL Eugène Pierre
Né le 25 mai 1920 à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), menuisier, demeurant rue de Kerampont à Lannion. Menuisier.
Arrêté le 28 décembre 1940 à 19h dans un restaurant rue de Kerampont à Lannion par un milicien et deux membres de la Gestapo.
Inculpé d'espionnage et condamné à mort le 12 avril 1941, peine commuée en 3 ans de réclusion.
Incarcéré en forteresse en Allemagne à l'adresse : "Laisenstrass 90 - Siegburg", de retour après la libération.
Décédé vers 1980.
LE FLOCH'MOAN Jean, Yanni
Né le 4 mars 1923 à Pabu (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
fils de Jean Le Floch'moan, principal clerc de notaire qui épousa Yvonne couturière
Après avoir travaillé à Châtellerault (Vienne), il travailla à l'étude de Kermoroc'h (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor), il s'installa ensute à Lannion où il entra en contact avec des membres du groupe Roger BARBE-Maurice ROBERT.
Il échappa à l'arrestation.
Il travailla par la suite comme journaliste sportif au journal l'Humanité sous le nom de Yann Le Floch.
LE QUERREC François
Né le 17 septembre 1922 à Paris (Seine).
Travaille au camp d'aviation de Servel (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Arrêté le 28 décembre 1940 vers 22h15 chez ses parents rue Beg-ar-Land à Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Condamné le 12 avril 1941 à 10 ans de travaux forcés, peine commuée en 3 ans de réclusion.
Incarcéré en forteresse en Allemagne à l'adresse : "Laisenstrass 90 - Siegburg", de retour après la libération.
LE ROUX Pierre, Marie
Né le 23 avril 1922 à Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Travaille comme apprenti-mécanicien, puis au camp d'aviation de Servel (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Arrêté le 28 décembre 1940 vers 21h15 chez sa mère par des gendarmes allemands. Inculpé d'espionnage et condamné à mort le 12 avril 1941, peine commuée en 3 ans de réclusion.
Incarcéré à la maison de force de Reibach en Allemagne, de retour après la libération.
LE TENSORER Albert, Georges, Jean
Né le 16 janvier 1915 à Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Fils de Jean, Marie LE TENSORER, peintre et de Louis BOUBENNEC, ménagère.
Adoté par la nation le 16 octobre 1918.
Epousa le 2 juillet 1939 Cécile, Eugénie LE MAT à Lannion.
Il échappa à l'arrestation.
PERRIN Maurice, Gilbert
Né le 28 septembre 1920 à Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Fils de Louis PERRIN, maître dans la Marine Nationale et de Marguerite, Hortense DESPLAT, demeurant rue Kerampont à Lannion.
Il échappa à l'arrestation.
Epousa le 23 avril 1946 Françoise, Claire LE GOFF à Perros-Guirec (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Décdé le 2 avril 1975 à Ploumagoar (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
ROBERT Maurice, Charles, Wilheim
Né le 4 février 1913 à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Fils d'Albert Léopold ROBERT, facteur intérimaire et de Marie Joséphine BROUILLARD.
Prisonnier de guerre évadé, n'ayant pas rejoint en temps voulu le camp de prisonniers de guerre de Coëtquidan (Morbihan).
Travaille clandestinement dans un teillage de lin chez Alexis HENRY (condamné à 6 mois de prison pour avoir hébergé un prisonnier de guerre évadé) au Joncourt en Ploubezre (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Puis travaille à partir du 8 août 1940 chez Madame LE NAIR à Ploulec'h (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Arrêté par un gendarme allemand à 21h chez Madame LE NAIR.
Condamné à la peine de mort et fusillé le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien à Suresnes (Seine ; Hauts-de-Seine).
Membre du réseau Confrérie Notre Dame de Castille.
THETIOT Hyacinthe, Joseph, Marie
Né le 18 octobre 1920 à Pleumeur-Bodou (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Fils Joseph, Marie THETIOT, jardinier et d'Anne, Marie LE MERRER, lingère, demeurant en 1920 au 40 rue Bichat à Paris (Seine).
La famille s'installa à Loguivy-les-Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor), travailla à la distillerie Warenghem à Lannion, se rendit plusieurs fois en compagnie de plusieurs jeunes chez Madame LE NAIR à Ploulec'h.
Inculpé d'espionnage et condamné à mort le 12 avril 1941, peine commuée en 3 ans de réclusion.
Incarcéré à la maison de force de Rheibach en Allemagne, de retour après la libération.
Hyacinthe THETIOT épousa le 21 septembre 1945 Denise, Yvonne THILLY à Perros-Guirec (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor), puis il épousa le 21 septembre 1957 Jeanne CHALONY à Loguivy-les-Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Décédé le 19 mars 1974 à Trévou-Tréguignec (Côtes-du-Nord ; Côtes d'Armor).
Roger Barbé
Augustine Bertin veuve Le Nair
Lucien Brout
François Chapelain
Alexis Henry
Jean Jolivet
eugène Le Bell
Yann Floc'hmoan
Pierre Leroux
Lucien Querrec
Maurice Robert
Hyacinthe Thetiot
photo prise début 1940,
de gauche à droite:
debout : Lucien Brout*, Lucien Querrec*.
assis : Hyacinthe Thetiot*, Yann Le Floc'hmoan, Pierre Leroux*.
* arrêtés le 28 décembre 1940, déportés en forteresse en Allemagne.