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Le département des Côtes-du-Nord fut complètement libéré le 20 août 1944 -en grande partie par la Résistance-, obligeant l'armée allemande et ses supplétifs à se replier dans leurs grandes bases marine : Brest, Lorient et Saint-Nazaire pour la Bretagne.
A partir du 15 septembre des milliers de Résistants de divers mouvements -majoritairement des FTP-, prirent un engagement dans les FFI pour aller contenir les troupes de l'armée allemande retranchées dans Lorient et ses alentours.
La puissante armée allemande y disposait de 26000 soldats, marins et aviateurs aguerris, appuyés par un armement considérable, le tout placé sous le commandement du général Wilhelm Fahrmbacher.
Le ravitaillement de la base s'effectua en partie par les sous-marins mais également par les prélèvements effectués auprès des populations dans la zone qu'ils contrôlaient.
Les FFI vinrent du Finistère, du Morbihan et des Côtes-du-Nord mais également du Loir-et-Cher, placés sous le commandement du général Borgnis-Desbordes. Les troupes américaines se tenant en appui.
Les premiers FFI arrivèrent le 15 septembre alors que les nuits ne sont pas très fraiches, habillés en tenues légères, ils durent faire fasse à des conditions de vie très difficiles. Il leur fallut attendre plusieurs semaines voire plusieurs mois pour voir leurs conditions s'améliorer avec l'arrivée d'habillements et d'équipements militaires tant attendus.
La période couvrant de septembre à fin novembre 1944 fut la plus difficile avec des tentatives de l'armée allemande pour déserrer l'emprise autour de sa base. C'est durant cette période que de nombreux FFI furent tués et blessés en particulier lors de l'attaque de grande envergure déclenchée par l'armée allemande les 27, 28 et 29 octobre 1944.
Par la suite chaque camp protégea ses positions, l'armée allemande ne tentant plus d'offensive de grande envergure.
Certains bataillons quittèrent le secteur du front de Lorient et se replièrent sur le front de Saint-Nazaire tenu à l'écart des zones de combat.
Beaucoup de FFI rentrèrent chez eux, d'autres ne revinrent pas après une permission de repos.
Le siège dura 7 mois et 23 jours.
116 FFI des Côtes-du-Nord perdirent la vie, de nombreux autres furent blessés, de nombreux autres également d'autres départements furent tués. Nombreux d'entre-eux décédèrent à l'hôpital d'Auray des suites de leurs blessures. |
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