Le premier parachutage d'armes pour l'ouest du département eut lieu dans la nuit du 2 au 3 mars 1944 dans une lande à Kerouzac'h en Maël-Pestivien entre cette commune et Bulat-Pestivien. Louis PICHOURON, le commandant ALAIN, réceptionna ces armes avec un groupe de FTP. C'est dans des containers cylindriques de 3 m de longueur et d'un diamètre de 50 cm que les armes étaient parachutées. Un certain nombre d’entre eux furent amenées à Loc-Envel sous la responsabilité de Paul NOGRÉ qui les cacha dans une carrière à Milin-Bastien près de la rivière entre Loc-Envel à Plounévez-Moëdec. Les armes furent réparties au cours des jours suivants entre les différents groupes du secteur : Louargat, Belle-Isle-en-Terre, Plounévez-Moëdec, Plouaret, Plestin-les-Grèves, Perros-Guirec...
Dans les jours qui suivirent, Louis LALÉS et Eugène LE LAGADEC allèrent de nuit en vélo chercher les armes à Loc-Envel avec Paul NOGRÉ. Le secteur de Louargat obtint quatre armes et leurs munitions ainsi que huit grenades défensives, réparties équitablement entre Louis LALÉS, Eugène LE LAGADEC, Roger MADIGOU et moi ; une mitraillette STEN et 2 grenades chacun.
Eugène et moi les avons cachés dans une caisse en bois, sous un tas de sable devant la maison, en pleine rue, l'actuelle rue de Saint-Éloi. À nous de les récupérer, suivant les besoins. Lorsque les Allemands sont venus pour m'intercepter le 6 avril 1944, un soldat monta la garde devant la maison passant et repassant sur ce tas de sable sans se douter qu'il marchait sur des armes.
Jusque cette date il n'était pas envisageable d'entreprendre une quelconque action militaire, puisque nous étions totalement dépourvus d'armes.
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