Jean FLAMBARD était lieutenant de gendarmerie à la brigade de Guingamp. Il s'illustra par l'aide qu'il apporta aux Allemands en participant avec zèle et de façon très active à l'arrestation de nombreux résistants.
Un jour, MÉNEZ (dit LHOMME), boucher au bourg de Louargat, vint me prévenir qu'il attendait, sans en connaître la raison, la visite de FLAMBARD le lendemain. Si on voulait le descendre, c'était le moment. Eugène et moi, nous étions d'accord. Malheureusement, FLAMBARD a annulé cette visite au dernier moment.
Ayant échappé miraculeusement à plusieurs actions contre sa personne, il devait se méfier et élaborer sans doute des stratégies de diversion.
Jean FLAMBARD était, avec l’adjudant Marcel PRIGENT de la brigade de Callac, le plus farouchement pétainiste des gendarmes de notre département. Il porte la responsabilité de l'arrestation, de la déportation et de la mort de nombreux résistants qu'il n'hésitait pas à molester et torturer lors des interrogatoires. Arrêté à la Libération, puis jugé et condamné à deux ans d’emprisonnement et cinq ans de dégradation nationale au terme d’un procès-fleuve qui ne semblait destiné qu’à l’acquitter.
Jean FLAMBARD se réfugia dans le sud de la France ou il tint un restaurant.
Après la Libération, Marcel PRIGENT, assista à un congrès des anciens gendarmes sans que cela ne pose problème à ses collèges vu son passé, un des gendarmes présent Joseph LAGADEC de Lannion frère de Maurice fusillé avec Roger MADIGOU le 6 mai 1944 à Ploufragan et de François tué le 26 juin 1944 à Peumerit-Quintin lors d'une embuscade tendue par les Allemands demanda l'exclusion du gendarme Marcel PRIGENT du congrès, c'est Joseph LAGADEC qui du quitter les lieux. |