Avant guerre, Louis LALÉS était un militant connu du Parti Communiste Français à Louargat. Il fut le premier résistant membre d'une organisation ; il était en rapport avec des responsables départementaux de son parti.

Il était, quant à lui, responsable de l'action politique de la Résistance sur le secteur, et assurait la liaison avec les Etats Majors du Front National pour la Libération de la France (le FN) avec Jean DEVIENNE et des Francs Tireurs et Partisans Français (les FTPF) avec Louis PICHOURON.

Il me transmettait les ordres sur des morceaux de papier qu'il allait poser sous une ardoise située à côté d'une borne hectométrique près de l'Oratoire sur la route de la gare de Belle-Isle-Bégard. Je les récupérais la nuit venue.

Il réceptionnait les tracts qui lui parvenaient par la gare de Belle-Isle-Bégard avec la complicité de deux cheminots de Louargat, Xavier PAGE et Jean LANTON, puis il les répartissait en vue de leur distribution. Craignant d'être arrêté par l'ennemi, il dormait dans la cabane de son jardin, située près de l'actuel cimetière.

Louis LALÉS et son épouse Bernadette ROC'H étaient les piliers de la Résistance à Louargat : ils recevaient et hébergeaient les responsables départementaux du FN et des FTPF de passage à Louargat, en particulier Louis PICHOURON de Plouguiel (alias Commandant ALAIN), Marcel PERROT de Trédrez (alias ANDRIEUX) et Jean DEVIENNE instituteur originaire du Nord de la France réfugié dans le département (alias Commandant François). Ces derniers lui indiquaient les missions à accomplir et venaient transmettre et recevoir les dernières informations concernant le secteur.

D'autres personnes de Louargat recevaient les responsables départementaux de la Résistance, en particulier Aline LE FAUCHEUR épouse LE GUESCLOU, qui tenait un restaurant au bourg à proximité du monument aux morts, et Pierre GUEGAN, commerçant, qui tenait une épicerie-quincaillerie à l'angle de la rue de Saint-Éloi et de la rue Pors Marzin.
Ces responsables étaient accueillis en hôtes recevant nourriture et hébergement.
Le fait de les recevoir comportait évidemment de grands risques, car ils étaient recherchés par les nazis.