La religion telle qu'Armand Tilly l'a vécue à Louargat
sur la période 1915 - 1945
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LE SERMON

Durant la messe au milieu environ le curé montait en chaire, se situant à plus de 2 mètres du sol au dessus de ses paroissiens, il faisait la morale aux gens, dénonçant publiquement au besoin sans citer de nom (mais il en disait suffisamment pour tout le monde comprenne de qui il s’agissait) ceux qui s’écartaient du chemin tracé par l’église ou bafouant ses interdits, les montrant en fait du doigt, il diffusait "la bonne parole". La durée était variable mais pour les fêtes religieuses elles duraient plus longtemps, c’était interminable et ennuyeux.

Ma future belle-mère Francine LE GUERN veuve de Jean-Marie LE LAGADEC, s’était mise en ménage avec un Terre-Neuvas Yves-Marie RIOU, le curé sans citer son nom dénonça à la messe l’attitude des gens vivant ensemble sans être mariés à l’église, finalement elle se sépara de son compagnon par la suite car cette situation faisait désordre vis à vis de ses voisins mais aussi de sa famille.


un type de chaire du haut
de laquelle le curé faisait son sermon

Vers 1927, il y eut la mode des jupes courtes, le curé en chaire est intervenu pour dire dans son sermon que c'était un scandale de voir les jeunes filles porter des jupes laissant apparaître les genoux, cela faisait rire les gens qui n'en tinrent pas compte excepté les clans très axés sur les principes rétrogrades de la religion. Un curé de Belle-Isle-en-Terre quant à lui estimait : "on voit même des choses que l'on ne devrait pas voir", question pertinente : lesquelles ?