Le 13è bataillon est constitué par les combattants issus des maquis des secteurs de Paimpol, Plouha, Pontrieux et Bégard avec également quelques éléments de la région de Lannion.
Il est commandé par le commandant Pierre Feutren (dit Tonton Pierre) avec comme adjoint le capitaine Arsène Aurégan.
Il comprend au départ 4 compagnies :
- la 1è compagnie est placée sous les ordres du capitaine Jean Piriou avec comme adjoints les lieutenants Arthur Tardif et Jean Goasdoué.
- La 2éme compagnie d'origine FTP de la région de Bégard est commandée par le capitaine Jean Le Porchou avec comme adjoints les lieutenants François Kerlogot et Alexandre Madigou.
- La 3e compagnie du secteur Nord II des Côtes-du-Nord est commandée par le capitaine André Le Cornec.
- La 4e compagnie est composée de volontaires russes ayant déserté l'armée allemande où ils avaient été enrôlés de force. Elle est placée sous le commandement du lieutenant Delanoë auquel succédera le lieutenant Russe Nicolas Grivine.
Une 5e compagnie vient renforcer le 13è bataillon. C'est une unité du bataillon Guy Moquet (1er bataillon des Côtes-du-Nord) la compagnie Dugay commandé par le capitaine Marcel Caderon auquel succédera le capitaine Roger Ollivier.
Le 13 octobre, le 13è bataillon arrive sur le secteur de Nostang - Sainte-Hélène et prend la relève du 15è bataillon qui part en repos à Pluvigner.
Le 20 octobre, les Allemands lancent une violente attaque sur Sainte-Hélène mais les anciens maquisards du 13è résistent et l'offensive allemande échoue. Le général Wilhelm Fahrmbacher écrira plus tard dans son livre "Lorient" que cette offensive avait été mal préparée. Il avait en fait mésestimé les possibilités de résistance de nos FFI.
Au cours de cette attaque le 13è bataillon enregistre quelques pertes et le lieutenant André Marie (Savora dans la résistance) de la compagnie Dugay est mortellement blessé.
Malgré cette résistance victorieuse le commandant Feutren, tirant les enseignements de cette journée, décide le repli de son bataillon sur des positions plus conformes à la logique en occupant la tête de pont de Nostang (colline de Mané-er-Hoët) et la rive gauche de la rive d'Étel.
Cependant l'Etat-Major à Auray n'accepte pas d'entériner cette décision et donne l'ordre au 15è bataillon, alors au repos à Pluvigner, de remonter en ligne et de réoccuper les anciennes positions c'est-à-dire du Pont-de-Nostang au Moulin-de-Beringue en passant par Sainte-Hélène ce qui sera fait au cours de la journée du 21 octobre.
Le 13è bataillon vient en repos à Branderion et remonte en ligne à Nostang le 6 novembre, cette fois sur des positions définitivement fixées à la suite des combats que le 15è bataillon devra soutenir le 28 octobre, c'est-à-dire celles que le commandant Pierre Feutren avait occupées au soir du 20 octobre.
Mais le 3 décembre Pierre Feutren est tué à son poste à La Guarde, son bataillon est alors dissout et les compagnies réparties entre le 16è Bataillon et le 71è RI.
La compagnie FTP du Maquis de Plouisy, très active au cours des combats pour la libération de Tréguier - Lézardrieux et Guingamp en août 1944, devient le 4e compagnie du 13è bataillon sous le commandement
du capitaine Henri Le Gallou.
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